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L'UNCDF promeut un développement économique et social durable et participatif géré par les structures locales décentralisées
  • February 16, 2012

La Guinée est actuellement l'un des 48 pays les moins avancés, figurant 178 sur 187 pays selon l'indice de développement humain (IDH) 2011. Là - bas opère, le Programme de Développement Local en Guinée II (PDLGII), visant à atteindre un développement durable et équitable en vue d'améliorer les moyens de subsistance locaux. Faisant suite à un précédent projet, le PDLGI (2001-2007), il soutient les efforts de décentralisation et favorise l'engagement civique dans les processus de planification. L'accent a été mis sur le renforcement des capacités des acteurs locaux et l'établissement d'un Fonds de Développement Local (FDL) qui vise à stimuler l’offre de services aux populations pauvres au travers des investissements locaux sous forme d'infrastructures et équipements.

À Norassoba, une localité phare de la Haute-Guinée, Mme Hawa Doumbouya travaille comme vendeuse de tissu sur le marché hebdomadaire. Il y a un temps elle a travaillé dans des conditions précaires, ayant pour tout abri, un parapluie pour se protéger contre les intempéries. En même temps ses produits étaient soumis aux effets néfastes du soleil et de la pluie, étant couverts d'une épaisse couche de poussière en saison sèche et, pendant la saison des pluies les femmes du marché ont dû faire face à des inondations endommageant leurs biens et détruisant ainsi leurs moyens de subsistance.

Même si les activités économiques de la région ont été concentrées au marché hebdomadaire de Norassoba, l'Agence régionale d’investissements n'a pas réussi à générer des revenus de cet événement afin d'être en mesure de procéder à des investissements nécessaires. La collectivité de Norassoba avec l’appui du PDLG a investi dans la construction de petites boutiques et par conséquent a valorisé la place du marché. Cet investissement permettait d’accroître les recettes publiques de plus de 48 millions francs guinéens par an, avec près de 60% provenant de revenu locatif. Le prix de location par unité boutique avait été fixé à 30 000 francs guinéens par mois.

Les bénéfices sont gérés par un comité de gestion qui décide selon un processus participatif des futurs investissements. Cette commission administrative travaille de façon autonome ce qui conforte le processus de décentralisation locale, tout autant que les réinvestissements aident à établir un meilleur accès aux services. Pourtant, Mme Doumbouya et les autres vendeurs du marché ont leurs propres raisons de saluer l'investissement initial du PDLG.

Mme Doumbouya témoigne que sa situation s’est fortement améliorée: «Depuis que j'occupe cette boutique mon chiffre d'affaires a considérablement augmenté. Par ailleurs, je n'ai plus à craindre que ma marchandise sera endommagée par la pluie ou que je vais être volée dans la nuit. Notre situation sécuritaire s'est beaucoup améliorée ». M. Kanté, son voisin, de boutique précise: « Nos produits ont été valorisés par le déplacement dans les magasins. Comme nous n'avons plus à subir des pertes de marchandises et nous avons pu augmenter nos ventes, nous parvenons à générer des revenus de 5 à 6 millions au lieu de 100.000 ou 200.000 francs guinéens par jour sur le marché hebdomadaire. 

Grâce aux investissements perpétuels générés par l'augmentation des revenus publics, non seulement les locataires des boutiques bénéficient des facilités du nouveau marché. Un effet positif sur l'activité économique locale en général est apparent. Une transition de marché hebdomadaire en marché quotidien a été induite, améliorant la sécurité du revenu et entraînant la formation d'associations professionnelles.