Le présent rapport, produit à la demande du programme YouthStart Global de l’UNCDF, a été élaboré par Rosine Malekat et David Kruijff. La recherche sur le terrain s’est appuyée sur de multiples outils et modèles mis au point par Dalberg Development Advisors pour l’UNCDF dans le cadre de la phase initiale de YouthStart Global. Le rapport a bénéficié de la contribution d’un large éventail de parties prenantes qui évoluent dans l’écosystème des opportunités économiques pour les jeunes au Sénégal et qui ont enrichi la préparation du rapport de leurs points de vue et suggestions. Les auteurs tiennent à remercier les interlocuteurs relevant du gouvernement du Sénégal, d’organisations au service des jeunes, d’entreprises du secteur privé, de fournisseurs de services financiers, d’organisations non gouvernementales et de la communauté internationale des donateurs qui leur ont accordé des entretiens, ainsi que les participants aux groupes de discussion sur les jeunes qui ont généreusement donné de leur temps pour leur venir en aide. Les auteurs expriment également leur gratitude sincère à Isabelle Légaré pour sa contribution à la section sur les politiques.
Ayant enregistré en 2015 la plus forte croissance de son PIB en 12 ans (6,5 %), le Sénégal est devenu la deuxième économie à la croissance la plus rapide d’Afrique de l’Ouest, derrière la Côte d’Ivoire. Cette tendance s’est confirmée en 2016, avec un taux de croissance de 6,4 % au premier trimestre. D’après le World FactBook de l’Agence Centrale du Renseignement (CIA) aux États-Unis, « l’économie du Sénégal est portée par l’exploitation minière, la construction, le tourisme, la pêche et l’agriculture, qui représentent la principale source d’emploi en milieu rural. Les principaux secteurs d’exportation du pays sont l’exploitation des phosphates, la production d’engrais, les produits agricoles et la pêche commerciale. (...) Le Sénégal est fortement tributaire de l’assistance des donateurs, des transferts de fonds et des investissements directs étrangers».
La croissance est essentiellement stimulée par le secteur primaire qui, principalement sous l’effet de la bonne pluviométrie, a connu une croissance de 18,2 % en 2015, contre 2,7 % en 2014. Les services, qui représentent la moitié du PIB national, poursuivent leur essor rapide en raison des progrès des secteurs des transports et de la communication. Afin de consolider sa forte croissance économique, le Sénégal a mis au point « un plan économique ambitieux, le Plan Sénégal Émergent (PSE), qui vise à mettre en œuvre les projets d’investissement et les réformes économiques prioritaires afin d’augmenter la croissance économique tout en préservant la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette ».
Le chômage des jeunes et les problèmes connexes ont été pris en compte, en dépit du manque d’informations exhaustives sur le marché du travail, d’informations permettant d’élaborer des politiques et des projets pertinents et bien ciblés, et d’informations émanant des jeunes eux-mêmes quant aux dispositifs auxquels ils ont accès pour exploiter au maximum leur potentiel économique. De plus, on constate un décalage considérable entre les programmes d’enseignement nationaux et les demandes de qualifications émanant du marché du travail.
Le présent rapport est la synthèse d’une évaluation portant sur le cadre actuel des opportunités et des défis économiques pour les jeunes au Sénégal et sur les interventions en cours y afférentes. Outre des recherches documentaires et des analyses approfondies, des entretiens avec de multiples parties prenantes et des discussions de groupe ont été réalisés.