Au Mali, le financement LoCAL, rassure et renforce la résilience des populations sahéliennes. C’est du moins ce que dit cette femme leader : « Oui ; cette lueur qui pointe nous rassure face au spectre des désastres qui s’annonçaient en raison des effets néfastes du changement climatique. Ces désastres sont l’insécurité alimentaire et nutritionnelle affectant nos enfants et la migration des jeunes ».

Au Mali, les communautés rurales des communes de Sandaré et de Simby, particulièrement les couches vulnérables que constituent les femmes et les enfants, sont frappées de plein fouet par les effets néfastes du changement climatique. Les familles n’arrivent plus à satisfaire les besoins en protéines des enfants et les mères désemparées voient les mares pourvoyeuses de poissions se dessécher. Les importations de pays voisins côtiers de poissons de mer de seconde qualité et sans chaîne de froid, ont entrainé des changements alimentaires profonds et causé des problèmes d’hygiène alimentaires.

Les femmes réunies en coopérative ont fait preuve de beaucoup de résilience, en refusant de céder à la fatalité. Elles ont diagnostiqué l’origine du mal comme étant l’assèchement des zones de pêche suite aux changements climatiques.

Leur solution, très ingénieuse, a consisté à l’initiation d’un projet intégrateur « maraichage et pisciculture alimenté en eau au moyen d’un forage fonctionnant à l’énergie solaire ». Cette résistance des femmes à la fatalité a rencontré le mécanisme LoCAL à travers des signatures de conventions de subvention, impliquant leur gouvernement local.

Au terme de deux années de partenariat, le mécanisme LoCAL s’est distingué par la pertinence de son mode opératoire socialement compatible, démocratique et pertinent par l’accompagnement des populations dans leurs choix d’activités d’adaptation aux changements climatiques.

Aujourd’hui à Sandaré et à Simby, les femmes sont rassurées, elles se sentent encore plus fortes parce qu’elles sont soutenues. Elles ont espoir que leurs filles, bien portantes seront scolarisées, et que les jeunes garçons, par un effet multiplicateur de telles initiatives, resteront au village pour s’occuper.

Les femmes de Sandré peuvent être fières par leurs initiatives qui, en injectant des millions de FCFA dans l’économie locale, ont permis au secteur privé de prestataires de se structurer et au gouvernement local d’acquérir des techniques pour améliorer la gestion des finances publiques.

La commune rurale de Sandaré et, notamment, ses femmes font face à l’adversité des changements climatiques dans le Sahel avec beaucoup d’abnégation et d’espoir. Elles constituent en cela un exemple, et accroissent en même temps, l’obligation de solidarité internationale qu’incarne l’UNCDF à travers le mécanisme LoCAL.

Elles disent que le changement climatique est une réalité, et que seule l’unité de toutes les bonnes volontés à travers le monde peut stopper ou inverser la tendance. En attendant, il faut résister en développant des activités d’adaptation aux effets néfastes.

Pour en savoir plus, veuillez contacter:

Ms. Sophie De Coninck
Programme Manager LoCAL (Africa)
sophie.de.coninck@uncdf.org
www.local-uncdf.org