L'objectif de développement durable urbain (ODD11) est devenu une condition essentielle pour la santé et la sécurité environnementale mondiale. Selon une revue internationale des politiques de développement en Afrique (Ammann et Fuster, 2018), l’urbanisation en Afrique augmente rapidement, et à un rythme accéléré (4.5% en moyenne en Afrique in 2020, OECD), mais elle ne s’est pas accompagnée des investissements concomitants dans les infrastructures urbaines de bases qui augmentent la productivité, le niveau de vie et le progrès social. Lors de la 34ème journée mondiale de la population célébrée en 2019 au Togo, le Ministère de la Ville, de l’Urbanisme et de la salubrité publique, alors dirigé par Madame Ayéva Koko, estimait à 50% la population togolaise qui résidera en ville en 2028 et 60% d’ici 2050.

Les accords internationaux et particulièrement le Nouvel Agenda Urbain d’Habitat III (NUA) encourage tous les acteurs (Institutions de Financement des Collectivités Locales (IFCL), Partenaires Techniques et Financiers (PTF)) à jouer un rôle central de catalyseur et de fléchage des financements, qu’ils soient issus de la décentralisation financière des Etats, des lignes de crédits des bailleurs ou même des marchés financiers institutionnels et privés vers les collectivités locales afin d’accélérer le financement local et atteindre les Objectifs de Développement Durable et l’éradication de la pauvreté.

Trouver des canaux efficaces pour financer la réalisation des infrastructures dans les villes secondaires, en combinaison avec une meilleure planification urbaine, peut contribuer à l’amélioration de la productivité des villes qui, à son tour, peut augmenter la collecte de recettes propres dans un cercle vertueux.

C’est dans ce contexte que l’Union Européenne (UE) a conçu ce projet dénommé : « Améliorer l’écosystème pour la finance urbaine en Afrique » qui vise à analyser la capacité des villes d’Afrique subsaharienne, à financer le développement urbain durable et à dégager des pistes d’amélioration, à comprendre comment les instruments de financement de l’UE seraient adaptés à contribuer à cet objectif.

Ainsi, le travail principal demandé à l’UNCDF consiste à fournir des idées et des solutions claires sur la manière d’étendre ses activités dans les villes secondaires par des instruments financiers tels que les emprunts directs ou les partenariats public-privé (PPP).