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La CEEAC et l'UNCDF signent un accord sur l'amélioration des services financiers destinés aux familles et aux migrants en Afrique

  • 21 April 2021

  • New York, États-Unis / Libreville, Gabon

La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et le Fonds d’équipement des Nations Unies (United Nations Capital Development Fund, UNCDF) annoncent la signature d'un nouveau protocole d'entente d'une durée de deux ans, dont l'objectif est d'offrir un accès à la fois abordable et pratique aux transferts de fonds par canaux numériques, par les migrants travaillant à l'étranger au bénéfice de leurs proches restés dans leur pays d'origine. Le nouveau protocole d'entente vise à élargir l'accès aux envois de fonds numériques et aux produits relatifs aux envois de fonds, afin de renforcer la résilience financière des ménages de la région

Les onze Etats membres de la CEEAC totalisent à eux tous plus de 5,3 millions de migrants ayant effectué en 2019 des envois de fonds d’une valeur estimée à plus de 2,5 milliards de dollars USD. Ces fonds sont une source de revenus vitale pour les ménages concernés, mais constituent également pour les pays destinataires un des plus importants et des plus fiables flux entrants de devises étrangères, ce dont se félicite le Président de la Commission de la CEEAC, son Excellence Gilberto da Piedade Verissimo.

Cependant, une des contraintes affectant les envois de fonds demeure la disparité des réglementations qui régissent ces flux d'argent. Même entre pays voisins, les principes directeurs concernant les entités habilitées à exercer une activité axée sur les transferts de fonds et les modalités applicables à ces derniers, les exigences applicables aux formes admissibles d'identification des clients, le suivi des transferts transfrontaliers en fonction de la taille des transferts, ainsi que de nombreuses autres politiques pertinentes ne sont que peu harmonisés, ce qui a pour effet de limiter la pénétration des services d'envoi de fonds formels.

Toutefois, la CEEAC peut se targuer d’être un bon exemple. Près de la moitié des migrants de la région réside dans d’autres pays membres de la CEEAC. La valeur des envois de fonds intra régionaux ne pèse que pour moins d’un tiers des flux entrants ce qui présage d’un besoin et d’une opportunité d’une plus grande harmonisation au niveau régional. Pour l'UNCDF, qui prévoit d'intensifier son soutien à la coordination des politiques et des réglementations en Afrique, les pays de la CEEAC constituent un point de départ idéal.

« L'objectif de l'UNCDF est de créer des systèmes cohérents et interopérables, c'est-à-dire des systèmes technologiques régis par des systèmes de politiques », a déclaré Preeti Sinha, Secrétaire exécutive de l'UNCDF. «Nous souhaitons que les envois de fonds transitent par des canaux sécurisés, transparents et dûment réglementés, permettant de préserver l'intégrité du système financier de chaque nation tout en protégeant le bien-être des migrants travailleurs et respectueux des lois, et aussi le bien-être de leurs familles. L'UNCDF souhaite sa reconnaissance à la CEEAC pour son leadership dans le traitement de ce problème. Nous nous réjouissons de travailler avec elle pour les populations des pays de la CEEAC et attendons beaucoup de l'effet d'entraînement que ce partenariat pourrait avoir sur d'autres régions du monde. », a précisé, la Secrétaire exécutive de l’UNCDF.

Parallèlement à l'harmonisation des cadres politiques et réglementaires régissant les flux constitués par les envois de fonds, l'initiative commune de l'UNCDF et de la CEEAC vise à développer un organe fiable dédié aux études de marché et travaillant sur des données concernant l'offre et la demande de services financiers, afin d'identifier les lacunes et les priorités. Un des aspects essentiels de l'initiative sera de comprendre en quoi le passage des envois de fonds en espèces aux envois de fonds numériques pourrait constituer une passerelle vers d'autres services financiers susceptibles d'améliorer la résilience et la santé financière des ménages des migrants. À cette fin, l'UNCDF préconise d’organiser et d’animer des réunions d'échanges de connaissances entre les autorités de réglementation de la région et mettra ces dernières en relation avec les prestataires de services financiers et d'autres acteurs du secteur privé, de sorte que toutes les parties prenantes puissent en savoir plus sur les contraintes, les priorités, les objectifs et les motivations de chacune d'entre elles. Le financement des mesures à prendre aux termes du nouveau protocole d'entente sera en grande partie fourni par l'Agence suédoise de développement international (ASDI), dans le cadre de sa stratégie globale d'engagement auprès des parties prenantes africaines, notamment l'Institut africain sur les envois de fonds, l'Union africaine et les communautés économiques régionales, aux fins de l'harmonisation des infrastructures de paiement, des politiques et des réglementations.

« L'ASDI félicite la CEEAC et l'UNCDF pour cette étape essentielle », a déclaré Mme Ulla Andrén, Responsable de laCoopération et du Développement Régional de l'ASDI en Afrique. « Nous considérons que la coopération régionale et internationale est non seulement essentielle pour tirer le meilleur parti des envois de fonds, mais également pour le développement économique de l’Afrique. Par le biais de notre soutien au Programme conjoint sur les migrations de main-d’œuvre (Joint Labour Migration Programme for Africa, JLMP), adopté en 2015 par les chefs d'États africains, la Suède s'est engagée à soutenir les actions visant à améliorer les politiques de migration et la gouvernance des migrations, à promouvoir les droits des migrants et à faciliter la mobilité de la main-d'œuvre sur le continent. L'ASDI est impatiente de voir les actions menées aux termes de ce nouveau partenariat entre la CEEAC et l'UNCDF influer de manière positive et durable sur les familles africaines. »

En raison de la pandémie de COVID-19 sévissant actuellement, la CEEAC et l'UNCDF organiseront une cérémonie d'inauguration virtuelle à une date retenue de commun accord.

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ABOUT ECCAS

The Economic Community of Central African States (ECCAS) is an economic community of the African Union for promotion of regional economic cooperation in Central Africa. It aims to achieve collective autonomy, raise the standard of living of its populations, and maintain economic stability through harmonious cooperation.

ABOUT UNCDF

The UN Capital Development Fund makes public and private finance work for the poor in the world’s 46 least developed countries (LDCs).

UNCDF offers “last mile” finance models that unlock public and private resources, especially at the domestic level, to reduce poverty and support local economic development.

UNCDF’s financing models work through three channels: (1) inclusive digital economies, which connects individuals, households, and small businesses with financial eco-systems that catalyze participation in the local economy, and provide tools to climb out of poverty and manage financial lives; (2) local development finance, which capacitates localities through fiscal decentralization, innovative municipal finance, and structured project finance to drive local economic expansion and sustainable development; and (3) investment finance, which provides catalytic financial structuring, de-risking, and capital deployment to drive SDG impact and domestic resource mobilization.