Dans trois régions du Burkina Faso, des communautés ont pris l'initiative d’identifier des solutions pour s'adapter et renforcer leur résilience aux impacts du changement climatique, grâce à des subventions de résilience climatique basées sur la performance, fournies par le UN Capital Development Fund.

Les investissements dans la riziculture, dans les plantations de légumes nutritifs et à haut rendement et dans les techniques d'agriculture intelligente sont appuyés par des systèmes d’irrigation. Ceci aide à renforcer les moyens de subsistance dans cette nation enclavée où la hausse des températures et les précipitations irrégulières alimentent la désertification et la sécheresse.

Le mécanisme de financement de l’adaptation au niveau local (LoCAL) conçu par le UNCDF vise a renforcer la résilience des communautés vulnérables comme celle de Saponé dans la région Centre-Sud et celle de Loumbila dans la région Plateau-Central et Pabré dans la région Centre du Burkina Faso.

Leurs habitants feront désormais partie des 18 millions de personnes dans le monde qui voient les retombées positives des investissements d'adaptation conçus localement avec LoCAL.

"L'entretien et l'aménagement du bas-fond rizicole répondent à nos besoins en contribuant à la restauration du sol et en facilitant la culture du riz", a déclaré Mme Kibsa Ilboudo, membre de la communauté de Saponé, qui se réjouit déjà des avantages que lui procureront les futures subventions.

Au Burkina Faso, LoCAL permet aux communes de mettre en œuvre des actions d'adaptation au changement climatique en fonction de leurs propres priorités et conformément aux stratégies nationales.

Les subventions pour la résilience climatique basée sur la performance de LoCAL (SRCBP) sont acheminées aux gouvernements locaux par le biais du système national de transfert fiscal.

Elles ont permis aux trois communes pilotes de mettre en œuvre des investissements qui avaient été identifiés lors de consultations publiques au cours desquelles les résidents ont pu choisir leurs priorités pour lutter contre le changement climatique au sein de leurs communautés.

Après un an de déploiement du mécanisme LoCAL, une évaluation des performances réalisée au début de l'année a révélé des progrès significatifs dans la mise en œuvre du projet ainsi qu'une forte appropriation au niveau communautaire.

L'objectif de cette évaluation était de confirmer que les conditions minimales d'accès au mécanisme avaient été remplies et d'évaluer les performances de chaque commune conformément à l'approche de mise en œuvre des SRCBP, une approche standardisée qui est aussi connue sous la forme de la norme ISO 14093:2022.

Les résultats seront utilisés pour calculer le montant des subventions à allouer lors du prochain cycle.

Plus les résultats de la mise en œuvre sont bons, plus le montant de la deuxième subvention sera élevé, encourageant ainsi les performances de chaque commune.

L'examen est également l'occasion de déterminer s'il est nécessaire d'apporter un soutien technique et de renforcer les capacités dans le cadre du deuxième cycle d'investissement. Dans les trois communes, les communautés ont entrepris avec succès des activités essentielles à la résilience communautaire.

À Saponé et Loumbila, les communautés ont décidé de créer des jardins irrigués dans le but de produire des légumes et des cultures nutritives pour leur propre consommation.

À Pabré, les habitants ont choisi de créer des jardins maraîchers irrigués pour cultiver des légumes à rente elevée qu'ils prévoient de vendre sur les marchés locaux pour augmenter leurs revenus.

À Saponé également, la communauté a entrepris des travaux de réhabilitation des zones de riziculture.

Les communautés ont couplé ces projets avec des investissements en irrigation, comme la construction de puits et l'installation de pompes solaires.

Les communautés ont également bénéficié d'activités de renforcement des capacités en matière d'agriculture résiliente et de gestion des ressources naturelles.

À Loumbila, par exemple, les membres de la coopérative chargés de gérer le jardin nutritionnel ont commencé à planter des semis de Moringa et de Baobab, des espèces résilientes et indigènes en utilisant des techniques d'agriculture intelligente face au climat.

Résistants à la sécheresse, les arbres de Moringa et de Boabab tolérent les sols pauvres. Leurs fruits sont également consommés pour compléter les régimes alimentaires en vitamines et minéraux importants.

Les membres de la coopérative ont déclaré aux représentants du UNCDF chargés de l'évaluation qu'ils estiment que les investissements de LoCAL répondent efficacement aux besoins de la commune.

Les résultats obtenus pour la mise en oeuvre du premier cycle ouvrent maintenant la voie à une deuxième allocation de subventions, qui seront versées plus tard dans l'année suivant le système national.

Les investissements au Burkina Faso ont été rendus possibles grâce au soutien du gouvernement Danois, qui a financé à hauteur de plus de 7 millions de dollars les activités de LoCAL en Afrique.

Un membre de l'ambassade Danoise a accompagné le UNCDF pour visiter les sites des projets au début de cette année.

"Je trouve la dynamique très bonne, compte tenu des montants de financement reçus", a déclaré Sara Svalgaard, première secrétaire de l'ambassade du Danemark à Ouagadougou, qui a participé à la visite à Pabré.

"J'apprécie le niveau de réalisation des investissements en cours, qui profitent aux communautés".

Remerciements:

Nous remercions l'Ambassade du Royaume du Danemark au Burkina Faso, le Fonds d'Intervention pour l'Environnement (FIE), la Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT), la Direction Générale du Développement Territoriale (DGDT) et l'équipe de consultants impliqués dans cette première revue annuelle pour leur participation active. Bravo aux communes de Saponé, Pabré et Loumbila pour leur travail !

Article and photos: Koudtanga Jean Marie National Coordinator, UNCDF Burkina Faso 2024.

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